English

GRÁFICA UTÓPICA
France 2009.
After the Brighton the Iron Clowns will be presenting during the months of july, august and september
at the L'IMPRIMERIE 168 studio in Paris, transforming the stage in
cinema, painting, barricades and music.

schedulle

3 acts
DJ MORTE
live projections and interventions
HEAVEN
EARTH
HELL

And so it arises. A world in crisis. And yet again the speeches. The images. Millions of images.

Violence and misery. For all eyes to see.

Atomic bombs. Disease. Unemployment.
Basically, the same old threat: Hunger + Plague + War

DEATH

And here we are yet again.
The Apocalypse right? wasn´t that what we always used to
talk about? Imagining how the end would be.

It was an old idea that founded the Utopian Graphics of our hearts.
We took this name from an exhibition: Gráfica Utópica/Russian Graphic Art: 1904/1945.
In one side: the vanguard of communication, cinema, painting, prints, experimental photography. In the other: the Stalinist nurse asking (the vanguard) for silence. History has given and will always give more voice to the silenced. Malevich. Maiakovski. Vertov.
Medvedkine. Bauhaus. Dadá.

The socialist realism. The empire of images of the realist capitalism.

Gráfca Utópica is what we can print.
What only WE can print. Not them.
Dreams or nightmares. The nightmare crisis.
The parrot, for it is our eternal melancholic and funny metaphor.
The lion running free at the circus. empty circus.

Gráfica Utópica: Apocalypse

We imagined exactly how the apocalypse would (will?) be.
Too bad it wasn´t our idea. We just grew up with these
images. We are just re-elaborating fantasies about facts and
turning facts into fantasies.
so that´s it: UTOPIAN GRAPHICS MELANCHOLICALLY
PRINTS THE INSTAURED NIGHTMARES OF THE ANNOUNCED APOCALYPSE.

WE
SHALL
OVERCOME
PROGRAMME


Projection du long métrage

APOCALYPSE

-

Performance en 3 actes
avec DJ MORT

PARADIS
TERRE
ENFER

-

Vernissages et actes
samedi 12 et 19 septembre de 16h à 23h30
jeudi 17 septembre de 19h à 22h

à l'IMPRIMERIE 168
168, rue de Crimée -75019 Paris

-
Entrée libre

la situation révolutionnaire en Europe

LA STABILISATION DU CAPITALISME MONDIAL
(Extraits du discours prononcé par Trotsky le 25 mai 1925)




Le camarade Varga a posé cette question : les forces de production capitalistes sont-elles en voie de développement ? Puis il a dressé le bilan de la production de 1900, 1913 et 1924, pour l'Amérique, l'Europe, l'Asie et l'Australie. Ce n'est pas ainsi que se résout la question de la stabilisation du capitalisme. Ce n'est pas ainsi qu'on peut mesurer la situation révolutionnaire ; on peut mesurer la production mondiale, mais non la situation révolutionnaire, parce que, dans les conditions historiques actuelles, la situation révolutionnaire en Europe est déterminée dans une très large mesure par l'antagonisme de la production américaine et de la production européenne, ainsi que par le rapport de la production anglaise et allemande, la concurrence entre la France et l'Angleterre, etc. Ce sont ces antagonismes qui déterminent directement la situation révolutionnaire, tout au moins dans son fondement économique. Il n'est pas douteux que, au cours de ces dix dernières années, les forces de production se sont accrues en Amérique, de même qu'au Japon et dans l'Inde. Mais en Europe ? En Europe, dans l'ensemble, elles ne s'accroissent pas. C'est pourquoi, ce n'est pas en faisant la somme de la production, mais en analysant l'antagonisme économique que l'on peut arriver à résoudre la question essentielle, qui est que l'Amérique et, dans certaine mesure, le Japon poussent l'Europe dans une impasse et ferment toute issue à ses forces productives, qui se sont partiellement accrues pendant la guerre.

*

Certes, il ne saurait être question pour l'Amérique d'arriver à organiser le chaos du marché mondial et d'assurer ainsi la stabilité du capitalisme pour de longues années, sinon pour toujours. Au contraire, en refoulant les pays européens sur des secteurs de plus en plus étroits, l'Amérique prépare une aggravation sans précédent des rapports internationaux, de ses rapports avec l'Europe et des rapports intérieurs de l'Europe. Mais, au stade actuel de, développement, elle atteint une partie de ses objectifs impérialistes de façon " pacifique ", presque " philanthropique ".

*

Le plan Dawes, qui a été officiellement appliqué à l'Allemagne et pour lequel la France est mûre, commence à être projeté, partiellement tout au moins, pour l'Angleterre. Certes, il ne s'ensuit pas que l'Amérique réussisse à mener à bonne fin la " dawisation " de l'Europe. Il ne saurait en être question. Au contraire, la " dawisation ", qui donne aujourd'hui la prépondérance aux tendances " pacifistes ", rend la situation de l'Europe encore plus intolérable et prépare de formidables explosions révolutionnaires.

*

Mais en restaurant leurs fonctions économiques élémentaires, les pays européens ressuscitent leurs antagonismes et se heurtent les uns aux autres. Comme la puissance de l'Amérique comprime le processus de restauration de l'Europe dans des cadres restreints, les antagonismes qui ont amené la guerre impérialiste peuvent renaître avant le retour de la production et du commerce à leur niveau d'avant-guerre. En dépit des apparences, ce qui se produit sous le contrôle financier de l'Amérique, ce n'est pas une atténuation, mais une aggravation des contradictions internationales.

*

Toute la " collaboration " pacifique de l'Amérique et de l'Angleterre consiste pour l'Amérique à refouler de plus en plus l'Angleterre, en l'employant comme guide, comme intermédiaire, dans le domaine diplomatique et commercial… L'importance relative de l'économie anglaise, et en général de toute l'économie européenne, est en décroissance dans le monde, alors que la structure économique de l'Angleterre et de l'Europe centrale et occidentale a surgi de l'hégémonie mondiale de l'Europe et exige cette hégémonie. Cette contradiction irrémédiable, fatale est la prémisse économique d'une situation révolutionnaire en Europe, Par suite, caractériser la situation révolutionnaire sans tenir compte de l'antagonisme des Etats-Unis et de l'Europe est, me semble-t-il chose impossible, et c'est là l'erreur essentielle du camarade Varga.

*

La stabilisation de la livre sterling est incontestablement un élément d' " ordre ", mais, en même temps, elle montre bien le déclin général de l'Angleterre et sa dépendance vis-à-vis des Etats-Unis.

Dans nos appréciations, nous devons nous dégager de notre provincialisme européen. Avant la guerre, nous nous représentions l'Europe comme la maîtresse du sort du monde et nous concevions la question de la révolution de façon nationale, provincialement européenne, selon le programme d'Erfurt. Mais la guerre a montré et renforcé la liaison indissoluble de toutes les parties de l'économie mondiale. C'est là un fait essentiel, et l'on ne saurait se représenter le sort de l'Europe en dehors des liaisons et des contradictions de l'économie mondiale. Et chaque jour, chaque heure, nous montre l'accroissement de la puissance américaine sur le marché mondial et la dépendance grandissante de l'Europe vis-à-vis de l'Amérique. La situation actuelle des Etats-Unis rappelle sous certains rapports celle de l'Allemagne avant la guerre. L'Américain, lui aussi, est un parvenu, qui est arrivé lorsque le monde était déjà partagé. Mais l'Amérique se distingue de l'Allemagne en ce qu'elle est infiniment plus puissante que cette dernière et peut réaliser beaucoup de choses sans recourir à la force des armes. Elle a obligé l'Angleterre a rompre son traité avec le Japon. Comment l'a-t-elle fait? Sans tirer l'épée. Elle a obligé l'Angleterre à reconnaître que la flotte américaine devait être égale à la sienne et à renoncer ainsi à sa suprématie navale. Comment y est-elle arrivée ? Par une pression économique. Elle a imposé à l'Allemagne le plan Dawes. Elle a obligé l'Angleterre à lui payer ses dettes. Elle pousse la France à faire de même et, dans ce but, l'incite à revenir au plus vite à une monnaie stable. Que signifie tout cela ? Un nouvel impôt gigantesque sur l'Europe au profit de l'Amérique. Le déplacement des forces d'Europe en Amérique continue. Quoique la question des débouchés ne soit pas primordiale, l'Angleterre en fait pour elle une question e vie ou de mort et n'arrive pas à la résoudre. Son organisme est miné par la gangrène du chômage. L'état d'esprit de ses milieux économiques et politiques est imprégné du plus sombre pessimisme.

*

Le " danger " n'est pas que l'Europe puisse arriver à une stabilisation, à une régénération des forces économiques du capital qui ajournerait la révolution à une date lointaine, indéterminée. Ce qui est à craindre, c'est que nous ayons à faire face à une situation révolutionnaire dans un avenir si rapproché que nous n'aurons pas encore eu le temps de former un parti communiste fortement trempé. Voilà le point sur lequel il nous faut concentrer notre attention.

l'insurrection est un art

Néanmoins, l'insurrection est un art, exactement comme la guerre ou tout autre type d'art. L'insurrection se soumet à certaines règles dont l'inobservance conduit à la ruine la partie qui en est responsable. Ces règles - conclusions logiques, extraites de l'essence des parties et des relations avec lesquelles il se doit traiter dans un tel cas, - sont si claires et si simples que la courte expérience de l'année de 1848 a conduit les Allemands à se familiariser en profondeur avec elles.

L'insurrection est un art aussi bien que la guerre ou n'importe quel autre art. Elle est soumise à certaines règles pratiques dont la négligence entraîne la ruine de la partie qui les omet. Premièrement, ne jamais jouer avec l'insurrection si vous n'étes pas absolument décidés à affronter toutes les conséquences de votre jeu. L'insurrection est un calcul à base de paramètes hautement indéterminées dont les valeurs peuvent se modifier chaque jour. Les forces de l'adversaire possèdent tous les avantages de l'organisation, de la discipline et de l'autorité traditionnelle. S'il n'est pas possible de l'affronter avec une forte supériorité, le résultat est la défaite et la destruction.

Deuxièmement, une fois entré dans la carriére insurrectionnelle il faut agir avec la plus grande détermination et de façon offensive. La défensive est la mort de tout soulèvement armé. Attaquez vos adversaires à l'improviste, pendant que leurs forces sont éparpillées. Préparez de nouveaux succès, si petits soient-ils, mais quotidiens. Maintenez l'ascendant moral que vous a donné le premier soulèvement victorieux. Ralliez ainsi à vos côtés les éléments vacillants qui toujours suivent l'impulsion la plus forte et cherchent toujours à aller du côté le plus sûr. Forcez les ennemis à battre en retraite avant qu'ils aient pu réunir leurs forces contre vous

Reprenant les paroles du plus grand maître de la tactique révolutionnaire de l’histoire, Danton : « de l’audace, encore de l’audace, et toujours de l’audace »


(K. Marx et F. Engels. Œuvres choisies en trois volumes tome premier, p. 392.

une crise dans le monde

Voilà que surgît de nouveau une crise dans le monde. Et de nouveau les discours. Les images. Et voici que la violence augmente et la misère hante. Et tout oeil la verra. Bombes atomiques. maladies. chômage. Basiquement la même menace : faim+peste+guerre. MORT.
Et nous sommes ici de nouveau. Apocalypse n'est ce pas ? N'était-ce pas de cela que nous parlions toujours ? Imaginer comme serait la fin.

L'idée était ancienne et a fondée notre utopie graphique du coeur et de tous les temps. Ce nom me fût inspiré par l'exposition Gráfica Utópica - arte gráfica russa: 1904/1945. D'un côté l'avant-garde de la communication, du cinéma, de la peinture, de l'affiche et de la photographie expérimentale et libre. De l'autre côté l'infirmière stalinienne qui demande du silence - pour l'avant-garde.

L'histoire a donné et donnera davantage de voix aux silencieux.
Malevich. Maiakóvski. Vertov. Medvedkine. Bauhaus. Dadá.

Le réalisme socialiste. L'empire des images du réalisme capitaliste.

Grafica Utopica c'est ce que nous pouvons imprimer. Ce que nous seuls pouvons imprimer et non eux.
Rêves ou cauchemars.
La crise des cauchemars.
Le rêve est toujours du côté des opprimés. De cela nous pouvons être certain.
Le perroquet, c'est notre éternelle métaphore melacolique et drôle.
Le lion libéré dans le cirque. Le cirque vide.

GRAFICA UTOPICA: APOCALYPSE.
Nous imaginons exactement comment serait l'apocalypse. Dommage qu'elle n'ait pas été notre idée. Nous grandissons avec ces images. Nous ne faisons que recréer des fantasmes à partir de faits et fabriquons des faits à partir de fantasmes.

Donc c'est cela

GRAFICA UTOPICA IMPRIME MÉLANCOLIQUEMENT LE CAUCHEMAR INSTAURÉ AVEC L'ANNONCE DE L'APOCALYPSE.